Raul Leoni (1905-1972)

Raul Leoni Portrait
Raul Leoni, présendent du Vénézuela

Petit-fils de Bertollu Leoni de Zicavu, receveur des postes, marié avec Anghjula Scribani de Muratu, fils de Clemente, né à Muratu et émigré en 1898 à l'âge de 22 ans, et de Carmen Otero, Raul Leoni est né à El Manteco le 26 avril 1905. Après une courte jeunesse studieuse, il s'engage politiquement et est emprisonné à l'âge de seize ans pour avoir soutenu une grève des ouvriers du chemin de fer. Sorti de prison, il est admis à l'université Centrale et milite dans le syndicalisme étudiant contre le dictateur Gomez.

Très vite, il retourne en prison au château de Libertador. Libéré, il reprend la lutte mais doit se réfugier en Colombie pour échapper à la répression (la Légation Française aurait agi en sa faveur en le réclamant comme ressortissant national). A la mort du dictateur, en 1939, il revient au Venezuela et crée le Parti Démocrate National qui devient en 1941 l'Action Démocratique. Il retourne encore un fois en prison, s'exile, et revient s'établir à Caracas comme avocat. En 1945, il fait partie de la Junte Révolutionnaire qui chasse le Général Isaias Medina Angarita, et est nommé ministre du travail En 1948, un coup d'état militaire lui fait retrouver les chemins de l'exil aux etats-Unis, où il restera jusqu'à la chute du dictateur Marcos Perez Jimenez en 1958. De retour à Caracas, il est élu sénateur et président de son pari Action Démocratique.

 

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Maison natale de Raul Leoni

 

Il se présente aux élections de la présidence du Vénézuela en décembre 1963 (face à un autre corse, Arturo Pietri, d'Ersa!) et est élu Président de la République. Il le restera jusqu'en 1969. De son mariage avec Carmen America Fernandez, il eut 5 enfants, Lorena, Luisina, Raul Andrés, Carmen Sofia et Alvarito. Rappelons qu'a l'époque, bon nombre de corses ont trouvé au Vénézuela de grands espaces et une seconde patrie où fuir les incertitudes majorité d'eux ont quitté l'île définitivement. Raul Leoni revint au pays en 1970 pour la première et dernère fois. A la fin de sa présidence, il vint à Muratu rendre visite à sa tante Maria Francesa Leoni et son fils Ernest tandis que la municipalité autour de son maire Jean Leccia lui réserva le plus grand honneur.